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Ségeste, la ronde des enfants
Je n’avais pas l’intention de publier ce document de travail, pourtant ceux à qui je l’ai fait voir l’ont trouvé « marrant ».
(Dépêchez-vous de le voir, je pense qu’il ne restera pas longtemps – et surtout n’hésitez pas à réagir)
Dans les ruines de Ségeste en Sicile, des enfants tournent en rond sous un ciel de printemps et soudain ils ont disparu. Ça m’a inspiré ce petit montage.
La musique est de Nino Rota (pour « I Clown » de Fellini).
Les photos dormaient dans ma mémoire numérique, la retrouvaille d’une amoureuse de l’antiquité les a réveillées (merci Françoise). J’avais vu aussi un fabuleux montage utilisant le morph et le warp de façon particulièrement géniale. (Je suis sûr que ça va vous épater : http://www.lastampa.it/2014/01/14/multimedia/cultura/i-classici-dellarte-si-animano-con-la-magia-del-digitale-7V7Zf98gaXjgwNthM8QebP/pagina.html)
C’est donc ma première tentative de warp avec un logiciel free. Comme pour tout commencement, ce sont des tâtonnements, des erreurs, des maladresses, des problèmes de compatibilité pour arriver à faire une seconde de warp (clin d’œil et fermeture de la mâchoire)
Je l’ai laissé comme ça, inachevé, imparfait, je n’ai pas réussi à enlever le cadre blanc qui s’ajoute automatiquement avec ce logiciel que je ne recommande pas, les valeurs de la tête ne sont pas équilibrées, sans doute parce que ça ne mérite pas davantage.
Le monstre est drôle et gentil, c’est une machine de manège, il a été construit pour amuser les petits enfants. Dans cette combinaison, il m’a rappelé les ogres des histoires de mon enfance, les pédophiles « quelquefois c'est pour moi comme si je courais moi-même derrière moi ! Je veux me fuir moi-même mais je n'y arrive pas ! Je ne peux pas m'échapper ! » et donc la conclusion du « M le Maudit » de Fritz Lang, « il faut faire plus attention à nos enfants » Là évidement, ce n’et plus du tout marrant.
Pour rappeler mes principes « litotiques » de montage :
Le temps se réduit à quelques clichés, on doit pouvoir restituer intellectuellement la notion de durée.
Mon lecteur ne peut être un lecteur paresseux.
On pourrait faire bouger les nuages pour les dissocier des ruines. Mais les ruines disparaissent aussi comme les nuages, ce n’est qu’une différence de vitesse.
Le point de vue est fixe, n’importe qui aurait pu voir cette scène. Je regrette même le petit zoom avant de la fin.
Comment justifier ce petit warp qui semble contradictoire ?
- Mettre un peu de mouvement (rompre la monotonie, introduire la diversité)
- Le clin d’œil du monstre « mais non je ne suis pas méchant ! » Le problème reste entier : peut-on le croire ?
- Ne suis-je pas moi aussi un monstre ? Même les vieux ont de l’appétit…
- Sur l’éducation (on ne se refait pas) : que c’est beau des enfants qui découvrent le monde en toute insouciance.