• Sarah

    Mandorle

    Sarah

     

    Ce portrait de Sarah me plaisait bien 

    Un  « noir et blanc » qui donne des matières un rendu somme toute assez délectable...

    Une bien jolie fille, Sarah, dont la jeunesse rayonnante fait plaisir à voir, surtout ainsi, auréolée d’une lumière d’automne qui ne brutalise pas son visage 

    Que de douceur dans ce regard, que de tendresse ! et pourtant  les traits sont assez assez toniques pour dessiner une personnalité ouverte mais retenue, curieuse sans être naïve. Cela respire la fraîcheur des prémices, des promesses, des prouesses à venir.

    C’est surtout cette capuche, enveloppe protectrice, abri caverneux, refuge tranquille, paisible asile, qui m’a subjugué. J’ai donc exploré  les profondeurs de mon inconscient  à la recherche de significations cachées.  Je n’avais pas tout de suite fait le rapprochement, mais maintenant l’évidence s’impose, cette capuche, c’est une « Mandorle », elle en a la forme et surtout la fonction.

    La mandorle se dessine comme un ovale, croisement de 2 cercles et constitue donc le point de rencontre ou de passage entre deux univers. La mandorle ouvre une autre dimension. Dans cet ovale, on  inscrit, on sculpte une personne qui devient ainsi le medium qui permet le passage entre les deux cercles, les deux mondes Traditionnellement on y trouve la figure du Christ ou celle de la Vierge, on en voit sur les tympans ou sur les chapiteaux des églises, figures médiatrices pour passer de la terre au ciel, de la mort à la vie, de l’ancien monde au nouveau.

    L’espace de la mandorle est un espace sacré et la figure installée est digne de vénération.

    La photographie pourrait se contenter de poétiser le quotidien, elle peut aussi le sublimer en le sacralisant. Sarah mérite-telle cette considération ? Je le crois, je sais qu’elle est au point de rencontre entre l’orient et l’occident, au croisement de l’islam et du christianisme ; dans ses projets il y a la volonté de les faire coexister parce qu’elle-même les vit sans confrontation.

    Sarah pourrait devenir ainsi l’icône d’une jeunesse qui veut construire un monde réconcilié.

     

     Il me plaisait bien ce portrait ; j’ai la faiblesse, à présent, d’en tirer une certaine fierté. Merci Sarah.