• Els'automne

    Els'automne

     

     

    Des proches me reprochent (c’est normal direz-vous) d’avoir voulu faire de l’impressionnisme sans en avoir les moyens. Pourtant loin de moi l’idée de faire de la peinture. Je fais de la photographie et je le fais sans regret ni frustration. Mais à force de fréquenter les musées depuis de si longues années (ma première visite fut pour le musée de l’impressionnisme en  1960, arrêt béat devant les jeunes filles au piano de Renoir). Ces expériences là marquent et vous changent non le regard mais la façon de regarder. Il m’est arrivé aussi de comparer mes photos d’amandiers en fleurs avec ce qu’en a fait Masson. Il réussit à introduire toutes les couleurs et il n’y a pas une seule fleur, seulement du blanc qui explose au milieu des couleurs et en plus ça virevolte dans le vent.

    Pas étonnant donc que je voie le monde à travers les représentations que j’ai admirées ici ou là. J’y mets les couleurs que j’aimerais y trouver même si elles ne sont qu’à l’état léthargique. J’élimine et je recompose. En fait, je ne fais pas de photo de ce que je vois mais je donne une image à mes visions, ça me permet de mieux les comprendre.

     

    J’ai lu dans le dernier n° de France-photographie qu’il faut de « l’authenticité » à la photo-nature.  Je comprends bien les motivations, mais je préfère toutefois, et de loin, l’imposture raisonnée.