• Passarola

     

    Passarola

    Palais national de Mafra                 

     

     

     

    Le palais national de Mafra est immense, et abrite des tas de trésors en tous genres, sculptures, tableaux, mobilier etc. La visite peut être longue voire même fastidieuse. C'est sans doute pour cela que des comédiens en costume 18° y vaquent , jouant aux cartes, tapotant les instruments, étoffant une conversation dans les splendides salons, brodant, cousant, amusant le touriste. C'est quand même mieux de voir des costumes habités plutôt que pendus. Les plafonds n'en sont pas encombrés.

     

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    Mais l'histoire la plus extraordinaire de ce palais, c'est celle de la Passarola. Bartolomeu Lourenço de Gusmão est l'inventeur de l'aérostat. En mai 1709, il commence à construire une machine volante, des démonstrations ont lieu au château, les petits ballons gonflés à l'air chauffés par de l'alcool s'écrasent, s'enflamment, sont abattus par les domestiques, quelques uns réussissent à s'élever puis à se reposer. Mais ça en reste là, trop dangereux et de toute façon ça ne sert à rien. Il n'y a pas encore d'avenir pour l'aviation à cette époque. A en croire les décors, on préfère les joies bucoliques.

     

    Passarola

     

    Pourtant l'envie de voler et ces événements historiques, si anecdotiques soient-ils, ont donné naissance à des tas de reproductions, de gravures, de dessins les plus fantaisistes de navires volants en forme d'oiseaux.

     

    Plus curieuse encore l'histoire de Balthazar et de Blimunda. C'est José Saramago qui la raconte dans son roman Le Dieu manchot. Balthazar est manchot et porte un crochet au poignet. Il travaille au chantier du palais. Blimunda, elle, voit les gens de l'intérieur. Ils sont amoureux. Ils font la rencontre le Gusmao et l'aident à construire la Passarola. Pour voler, cette machine tire son énergie du soleil, de l'ambre, de globes de verre et et de pièges qui concentrent les volontés à l'intérieur de la machine... ça se termine mal.

     

    Ce que j'aurais aimé, c'est entendre la musique de Scarlati donnant ses leçons à Dona Maria Ana d'Autriche, la reine. Pour l'occasion j'aurais même enfilé un joli costume d'époque. Je me vois bien là-dedans.

     0p.92     21/06/2020