• Chère rasade, ou les mille et un jours.

     

     

    Chère rasade ou les Mille et un jours.

     

    Chère rasade, ou les mille et un jours.

     Ispahan -palais de Tchehel-Sotoun                               

     

    On nous annonce que le confinement va durer. Mais jusqu'à quand... ?

     

    Il va me falloir inventer mille et une histoires et mille et une photos. Le problème n'est pas de les trouver mais de ne pas vous ennuyer et de vous donner chaque jour l'envie de revenir le lendemain.

     

    Je ne suis pas Shéhérazade et je n'ai pas l'art de ne pas finir mes propos pour susciter l'envie d'en connaître la suite.

     « A ces mots, Scheherazade remarquant qu’il était jour, cessa de poursuivre son conte. « Ma sœur, dit Dinarzade, je ne sais quelle sera la fin de cette histoire, mais j’en trouve le commencement admirable. » « Ce qui reste à raconter, en est le meilleur, répondit la sultane ; et je suis assurée que vous n’en disconviendrez pas, si le sultan veut bien me permettre de l’achever la nuit prochaine. » Schahriar y consentit, et se leva fort satisfait de ce qu’il avait entendu. »

      

    Cette belle qui m'a séduit est à Ispahan au palais de Tchehel-Sotoun. A l'époque, en Iran, on y célébrait les femmes et le vin, une vie de plaisirs immédiats et l'amour des beautés.

     

    Tous les jours de notre voyage, on a eu droit aux contes persans et le chauffeur connaissait par cœur les quatrains d'Omar Khayyâm.

     « Boire du vin, chatouiller des jolies comme des tulipes,
    C'est mieux que des cafarderies, des hypocrisies.
    S'ils sont damnés, tous ceux qui font l'amour et qui boivent du vin,
    Ah! qui donc voudra voir le Paradis! qui? »

     

    Je pose donc ma lèvre ardente sur la lèvre du pichet. Le pichet me rend son baiser et me dit en confidence : « Bois ! ce monde que tu hantes, tu n'y reviendras jamais. »

     

    à demain, ce qui reste à raconter, en est encore meilleur.

     

    09/04/2020