• Constructivisme

    Constructivisme

     

     

    Pour éviter de faire du figuratif social à la gloire du régime, les artistes de l’Est se sont mis à faire de l’abstrait. Ils voulaient ainsi échapper au réalisme socialiste prônant le figuratif et le populaire. Leur objectif était la création d’un art collectif et universel tout en évitant l’individualisme et la subjectivité. Ils privilégient donc les formes simples et les couleurs pures.

    La grande foire de l’Art à Karlsruhe ce WE de février montre que les influences ne sont pas éteintes et seraient même encore à la mode. Au milieu de toutes les recherches contemporaines souvent extravagantes, ces lignes pures et calculées accrochent le regard et séduisent par leur inventivité rythmique.

    On trouve de plus en plus de tableaux avec des combinaisons de relief qui donnent au spectateur de voir l’œuvre sous différents angles et en multipliant les points de vue de la faire vivre de façon multiple et sans cesse différente.

    Il s’agit ici d’une oeuvre de Helmer (80x80), exposée par la galerie im Fritz Winter Atelier à Diessen :  le bois a été creusé de 32 sillons et le graphisme en noir et blanc est toujours en mouvance en fonction de l’angle sous lequel on le regarde.

    Impossible évidemment de rendre l’intérêt de cette œuvre avec une photographie (il faudrait au moins une vidéo) puisqu’elle le résultat du choix d’un angle de vue et d’un seul instant.

    Mon projet a été de réinstaller du réalisme et de l’humain en contradiction avec ce monde purement abstrait, de réintroduire en opposition des courbes et des volumes qui ne sont pas exempts de sensualité.

    Il s’agit quelque part d’un sacrilège ; la robe est pourtant bien fonctionnelle, ce que revendiquaient les constructivistes, et ma photographie est bien elle aussi une construction.