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la ronde chez Vuitton
La ronde des prisonniers, fondation Vuitton, d'après Van Gogh
Il ne s'agit pas d'une scène vécue, mais plutôt d'une scène ressentie. Nous sommes en 1890 et Vincent est enfermé à l'asile psychiatrique de Saint-Rémy. Il est dans un état de délabrement psychique poussé. Il écrit à Théo : « Mon désir de partir d'ici est maintenant absolu. Il me faut de l'air, je me sens abîmé d'ennui et de chagrin. »
extrait du catalogue de l'exposition:
https://www.lesechos.fr/weekend/livres-expositions/fondation-vuitton-ces-5-tableaux-remarquables-de-la-collection-morozov-1346961
On a pu y voir sinon un autoportrait du moins un "paysage intérieur". Mais j'y vois d'abord un simple exercice de style.
du dessin à la toile pour Van Gogh, à partir du dessin de Gustave Doré "en prison, la promenade des détenus".
(http://expositions.bnf.fr/orsay-gustavedore/grand/dor_148.htm) du N&B à la couleur.
j'ai fait le chemin inverse, de la couleur au N&B.en utilisant la structure architecturale de la fondation Vuitton pour les murs, le gars sur l'escalier remplaçant le gardien, et la foule des visiteurs en ronde non pas sinistre mais contrainte.
Ce qui m'a questionné surtout c'est la contradiction entre le sujet du tableau, pas vraiment épanouissant,évoquant davantage la misère et le désespoir, et l'usage fait de ce tableau lui-même, exposé seul dans une salle, avec une limitation des visiteurs, et tout un protocole de "vénérabilisation", un trésor à découvrir, à protéger, à admirer religieusement.30/11/2021