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Les aventures de Nestor et Gaston, suite 1
Nestor : t'as vu le gros là ?
Gaston : oui, pour être gros il est gros,
Nestor : ça me donne une idée
Gaston : j'técoute
Nestor : nous aussi on est gros et on a déjà le tabouret
Gaston : tu crois qu'on pourrait gagner du pognon ?
Nestor : suffirait de mettre une tente et de faire payer l'entrée.
Gaston : et on a même les gradins
Nestor : et là on ferait la nique à Riegger
Gaston : y a quand même un problème
Nestor : dis voir
Gaston : et comment tu fais pour lever la jambe ?
Nestor : dis, la belle, tu nous chantes une chanson ?
Gaston : ouais, ça nous aiderait bien.
Nestor : ça nous arrive aussi d'avoir le soleil sur le front
Gaston : et ça nous met dans nos cheveux blonds de la lumière...
Nestor : bon d'accord, on n'est ni minces, ni beaux
Gaston : et on ne sent pas le sable chaud.
Nestor : ok, pour le courrier, tu le déposes au guichet
Gaston : et après tu mets les voiles...
Nestor : ok, pour le courrier, tu le déposes au guichet
Gaston : et après tu mets les voiles...
Nestor : Les écuries ? C'est par là,
Gaston : au feu à gauche ! Derrière le bâtiment.
Nestor : au fait, Gaston, tu les as visitées ? Il paraît qu'elles sont superbes.
Gaston : dis donc, Nestor, tu ne te souviens plus ?
Nestor : de quoi ?
Gaston : les écuries, c'est notre berceau, c'est là que Riegger nous a façonnés
Nestor ; Ben non, j'me souviens pas.
Gaston : rassure-toi, y avait la paille, mais pas encore le crottin.
Nestor : Ben quoi, tu t'es fais jeter ?
Gaston : j'peux te filer un bout de ma tunique
Nestor : hola, Gaston, tu t'appelles pas Martin
Gaston : non, mais pour une fois, je trouve que j'ai de belles pensées
Nestor : eh bien, elle a qu'à les ramasser et s'en faire des pelisses.
Nestor : v'là un truc qui risque pas de nous arriver
Gaston : quoi donc ?
Nestor : une épine dans le pied.
Nestor : chiche !
Gaston : quoi, chiche !
Nestor : si elle la lance t'es pas capable de la rattraper.
Gaston : chiche !
Nestor : ah non, ca, ça va pas !
Gaston : retirez ça tout de suite
Nestor : on n'a rien volé
Gaston : on n'a tué personne
Nestor : pas question qu'on nous prenne pour des larrons.
Nestor : Sale race les pigeons !
Gaston : tu t'appelles Euphrosyne, Thalie... et la troisième, c'est comment déjà ?
Nestor : Aglaé, il me semble, c'est plus très à la mode tout ça
Gaston : t'es la splendeur et la beauté et on te chie dessus.
Nestor : Y a plus de religion....
Gaston : t'as vu ?
Nestor : quoi donc ?
Gaston : elles ont même perdu leurs attributs et le Riegger ne nous a même pas filé une pomme
Nestor : t'as vraiment l'air malin, toi, avec tes légumes
Gaston : tu peux parler, toi, avec ta boite à outils
Nestor : encore une question si tu permets
Gaston : j'técoute
Nestor : si on était trois, est-ce que tu crois que le troisième montrerait son cul ?
Gaston : le problème c'est la porte,... par où entrer ?
Nestor : ah les poètes, j'adore
Gaston : c'est Anton ? J'me trompe.
Nestor : exact. Et tu sais ce qu'il disait ?
Gaston : non raconte
Nestor : « Dans notre métier, artiste, écrivain, atlantes, peu importe, l'essentiel n'est ni la gloire, ni l'éclat, tout ce dont je rêvais, l'essentiel est de savoir endurer »
Gaston : il a dit ça, t'es sûr ?
Nestor : oui, je crois qu'il nous a bien compris.
11/12/2021