Venise, il  n’y a pas si longtemps, j’hésitais sur le traitement.

Je ne suis pas convaincu que ce soit une réussite, mais ça correspond bien à mes émotions du moment.

Le quotidien qui survit : du linge comme des voiles haut tendues, simplement pour le plaisir. Architecture plus ou moins déjà en vestiges, fenêtres incapables d’accueillir la lumière, contreforts imposants pour soutenir une Madone délicate, protectrice et vigilante. Lampadaire inutile. Des fils brinquebalants, du grillage déglingué et la lagune qui finira bien par avoir le dessus.

Les touristes passent parfois un regard se fige, contemplation ? méditation ? Arrêt sur image...  

Et au loin, mais pas si loin, San Michele : l’île cimetière.

En feuilletant les archives.

avant l'accrochage,

impatience des œuvres

Un village étonnant où une belle chute d'eau a permis la fabrication de pulpe pour la pâte à papier. Mais les nouveaux procédés et la Crise ont fait stopper la production. Le village est devenu une sorte de musée.

Vidéo sur le clic dans la photo

Merci Robert pour les découvertes des saveurs et senteurs.

Ça se passait hier au pic de la hutte des monts Valin. Dans les Vosges, on connait LA myrtille, ici ce sont des baies. Et il y en a de toutes les couleurs, des noires, des rouges sucrées ou amères, des jaunes, des ambrées, de délicieuses blanches au goût légèrement anisé et surtout des bleues, « bleuets ». Il faut une initiation pour les différencier et découvrir leur univers. Il y en a de toxiques (au premier plan) d’autres avec couronne ou collerette ou nombril. Mais les meilleures ce sont les airelles gazonnates « vaccinium cespitosum ».

Il faut se mettre à quatre pattes pour aller les dénicher sous les plantes voisines qui leur servent de protection et de cachette. En mettre un petite poignée dans la bouche, les croquer, mâcher, écraser sous les dents, les presser sous la langue et soudain le palais est en fête, un feu d’artifice de fraicheur, une apothéose de saveurs, un corbeille de salade de fruits avec des poires fines, des pommes sucrées, du raisin ensoleillé et de la banane pour lier le tout

Je ne savais pas qu’on pouvait déguster des Viornes, et j’ai enfin goûté la salsepareille qui fait le bonheur des marmites de stroumps. Pourtant elle n'est pas bleue, à croire qu'ils ont aussi cuisiné ces baies toxiques qui elles sont bien bleues..